« Le musée devait s’implanter sur un terrain en forte pente appelé « les terrasses de Mustapha », proche du palais d’été et du carrefour Addis-Abeba, qui redescend vers Mustapha. On accède au musée par la terrasse du bâtiment implanté en amont, depuis laquelle on dispose d’une très belle vue sur la mer. Cette terrasse, dans le prolongement visuel du parc, peut en outre servir de lieu d’accueil pour les différentes manifestations et présentations qui animent la structure.

Le bâtiment est conçu selon trois niveaux de terrasse ; une partie de la structure est enfouie dans le sol selon la pente, permettant un gain d’espace et une bonne intégration au site. De cette manière, deux niveaux souterrains sont créés afin d’abriter les œuvres, éclairées uniformément à toute heure de la journée, de manière artificielle.

L’art musulman exposé était essentiellement constitué d’objets, usuels pour la plupart. Le musée fut alors conçu comme un grand bazar, un magasin organisé par « nature d’article ». L’arrivée au premier niveau débouche sur un axe visuel ; une descente d’escalier, qui se termine par une grande surface vitrée ouverte sur la mer, côté nord. Puis on se dirige, soit d’un côté vers une salle d’exposition temporaire, soit de l’autre, vers la salle d’exposition des tapis. Ceux-ci sont disposés sur les murs en périphérie de la salle, tandis que le centre de la pièce est occupé par un atelier de réparation pour les tapis du musée, il devient un espace vivant. Tout au long du parcours, quelques regards permettent d’apercevoir les ateliers de réparation des collections du musée. »