Musée de l’Acropole d’Athènes

concours – maquette de Christophe Brunel
localisation Athènes, Grècedate 1990nature musée d’exposition permanente

© André Ravéreau / ADAGP

© André Ravéreau / ADAGP

« Parmi le deux sites proposés, j’avais retenu l’emplacement actuel du restaurant Dionysos, pour sa situation privilégiée au pied de la colline de Philopapou. Cet emplacement a malheureusement été exclu du concours a posteriori, pour d’obscures raisons.

Le projet se structure autour d’un cheminement préexistant, emprunté par les promeneurs montant à Philopapou. Les bâtiments sont disposés autour d’une galerie traversante prolongée d’une passerelle, orientée nord-sud, qui respecte le cheminement existant tout en distribuant les différents accès. L’entrée se fait depuis un patio où l’on trouve les guichets ; hormis la salle des conférences et la salle d’expositions temporaires qui possèdent un accès indépendant, les salles s’agencent en enfilade selon le circuit proposé.

L’éclairage dans les salles est totalement artificiel, afin que seuls les objets soient éclairés -et de manière uniforme- et que les visiteurs disparaissent dans la pénombre. Seules quelques ouvertures de petites tailles offrent ponctuellement des points de vue sur l’extérieur – dont l’Acropole – tout au long du parcours. Compte tenu de l’importance du développement de façades aveugles, la construction fait appel à du béton banché, finement travaillé en Grèce. Le complément de support est réalisé par des piliers de même matière, ainsi que les planchers ; la couverture est principalement constituée de terrasses, comme partout à Athènes.

Les frises du Parthénon, qui devaient être rapatriées depuis le British Museum, sont présentées dans le périmètre d’une vaste salle, tout en conservant le sens de la procession ; comme l’atmosphère d’Athènes est très polluée, je proposais de les protéger derrière des vitrines dans un espace climatisé. Le centre de la salle, à ciel ouvert, offre un contact avec l’extérieur tout en baignant dans une lumière diffuse. Une autre salle, totalement obscure, dispose des deux frontons en vis-à-vis, de part et d’autre d’un podium accessible par une rampe, permettant d’apercevoir les sculptures par dessus les têtes même en cas d’affluence ; le pourtour de la salle exhibe la collection des métopes. Les longs voûtains du plafond sont percés de petits orifices formant des points lumineux qui suffisent à éclairer discrètement la circulation des visiteurs. Plusieurs patios ponctuent le parcours de manière à créer une ambiance méditerranéenne, contrastant avec une salle de musée courante. »